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Oklahoma-Occitania
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Oklahoma-Occitania
  • Échanges culturels entre les Occitans de France et les Indiens d'Amérique (USA, Canada) : tribus Osage, Kiowa, Comanche, Cherokee, Pawnee, Choctaw, (Oklahoma), Lakota (Sud Dakota), Innu (Canada), etc.
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8 avril 2007

Sad news

Adieu Wesley

Notre association OK-OC a la tristesse de vous faire part du décès survenu le samedi 7 avril à 9 heures 30 (HL) soit 16 h30 en France, à Pawhuska (Oklahoma) de notre ami Wesley Robinson.

Wesley était le mari d’Angela Robinson, notre présidente d’honneur, qui avait été chargée par la tribu Osage d’engager avec nous, dès 1989, les premiers préparatifs aux échanges à venir.

Le couple était venu chez nous avec la première délégation, en septembre 1990. Les plus anciens se rappellent cette arrivée triomphale en gare de Montauban. Trois cents personnes sur le quai avec en tête le maire, le regretté Hubert Gouze, ceint de son écharpe tricolore. Transporté d’enthousiasme Wesley s’était précipité sur le maire et l’avait embrassé comme du bon pain.

Malgré ses quatre-vingt-dix ans qu’il venait de fêter en famille en février dernier, Wesley demeurait un éternel jeune homme. J’ai souvenir d’une course folle qu’il avait engagée avec un automobiliste trop pressé qui lui avait fait une queue de poisson. C’était sur le Camino Real qui longe la côte de la Californie du Sud, avec la fréquentation qu’on devine. Wesley devait avoir dans les quatre-vingt-cinq ans. Fallait pas le provoquer !

C’était aussi un gentleman. En Oklahoma, il s’effaçait devant les dames aux entrées des magasins en prononçant cérémonieusement la phrase qu’il adorait : « Après vous ». Car il aimait la France dans tous ses états. Il avait contracté ce virus avec Angela dont l’ascendance française inspirait la vie. Grand amateur de fromages, du Roquefort à la Vache qui Rit, de bière 1664, de foie gras et de Sauternes (on ne sait trop comment il se procurait tout ça en Oklahoma), Wesley avait gardé pour notre pays un indéfectible attachement. Il l’avait connu il y a plus de soixante ans, un certain jour de juin 1944, sur une plage de Normandie devenue célèbre sous le nom d’Utah Beach Il avait donc participé à la libération de la France, notamment les villes de Quinéville, de Villedieu-les-poêles, Cherbourg et bien d’autres encore. Il avait fait toute la campagne de France, puis de Belgique pour terminer en Allemagne.

A ce titre il était revenu en Normandie pour assister aux cérémonies du soixantième débarquement allié. On peut juger de sa surprise lorsque le comité américain d’organisation lui avait demandé de justifier son identité. « Il y a soixante ans, lorsque j’ai débarqué à Utah Beach, on ne m’a rien demandé » avait-il répondu avec un sourire.

wes1

Wesley sur la plage de Utah Beach en juin 2004

 

Car il avait de l’humour ce cher Wesley. Un jour, à Pawhuska, alors que nous étions invités chez lui avec une équipe de France3, il avait mystérieusement disparu au moment de passer à table. Soudain il avait surgi de nulle part, casque de la Wehrmacht sur la tête et mitraillette allemande au poing, l’air du farouche guerrier qu’il n’était pourtant pas.

Wesley était un pacifiste, opposant depuis le premier jour à l’intervention en Irak. Cela ne l’avait pas empêché de faire son devoir lorsqu’il avait fallu. Il devait recevoir pour cela une distinction française, une médaille qui lui fut remise par la maire de Quinéville dans la Manche, le 6 juin 2004. Wesley était un homme modeste : c’est en parfait civil qu’il s’était présenté à cette cérémonie.

Good bye Wes ! We’ll never forget you.

Jean-Claude Drouilhet

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Wesley  reçoit  une médaille  de la main du  maire de Quinéville (6 juin 2004)

Les membres de l’association OK-OC présentent à Angela Robinson ainsi qu’à toute sa famille : Ginger, John, Tom, Ted, leurs conjoints, enfants et petits-enfants leurs condoléances attristées et les assurent de leur immense sympathie.

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