Everett Waller
Notre ami Everett
" Mon nom est Everett Waller, j'appartiens à la tribu Osage, je vis au village de Hominy, en Oklahoma. Vous êtes les bienvenus." Everett nous reçoit toujours avec une grande courtoisie.
La première fois
c'était en août 1991, lors du premier voyage en pays osage d'un groupe
d'OK-OC. Après une brève démonstration de danses nous avions été
invités à entrer par petits groupes chez les diverses personnes qui
nous accueillaient. J'eus la chance de faire partie du groupe invité
chez Everett. Il exerçait à l'époque la fonction de policier tribal. Ce
jour-là il était très impressionnant, par sa haute taille certes,
conforme au standard masculin osage, mais encore davantage par son
costume traditionnel qu'il portait avec fierté et élégance
"
Je veux commencer par présenter le cimier sur ma tête. Ces plumes
d'aigles tout en haut ont une signification de pureté pour les Osages.
L'aigle est un messager de Wah-Kon-Tah (Dieu). Nous nous adressons à
cet oiseau pour qu'il vole et Lui rende visite et qu'ensuite il
revienne nous bénir. Je ne suis pas autorisé à faire n'importe quoi
avec ces habits, je dois en prendre soin ainsi que tous les objets de
cérémonie. "
Ainsi, plus de une heure durant,
Everett va patiemment nous expliquer la signification de chacun des
détails de son costume de cérémonie.
J'ai eu l'occasion de revenir
chez lui plusieurs fois par la suite et de faire connaissance avec sa
famille Everett en parle toujours avec beaucoup de respect et de
reconnaissance :
" J'ai eu la chance de grandir dans une famille traditionaliste. Quand j'étais enfant mes grand-parents m'ont enseigné l'héritage osage. Notre tribu, comme tous les Indiens, était sur cette terre d'Amérique avant qu'elle ne devienne les Etats-Uins. On m'a appris l'histoire de mon peuple et cela remplit mon âme. L'héritage est la part la plus importante. Il me dit d'où je viens et je crois profondément qu'il me dit où je vais.. Cela m'aide à trouver mon identité parce que nous sommes de passage en ce monde. Je suis une transition entre mes grand-parents, mes enfants et les générations qu'ils verront. Et je veux que mes enfants gardent leur identité. "
La maison d'Everett est décorée de dizaine de tableaux, photos de famille et d'aïeux, d'objets décoratifs et de cérémonie, hérités des ancêtres. Elle apprtient à la fois à notre époque avec les éléments habituels du confort américain et aux temps anciens. Un vrai petit musée dans lequel on se sent bien. Everett me parle ensuite de sa seconde maison, celle du milieu naturel qui est notre bien commun à tous :
" Il faut être entièrement dévoué à l'environnement, parce que nous avons des enfants qui doivent vivre dans un monde différent : celui des ordinateurs et de la vidéo. Et nous devons conserver nos traditions comme si nous n'avions ni eau courante ni électricité."
Et il conclut notre entretien d'une phrase généreuse :
" Je ne veux pas croire en un monde petit, je veux croire en un monde ouvert. Et vous me l'avez rendu meilleur. Je vous en suis reconnaissant."