Des Amérindiens à Lavaur (2)
Printemps Indien 2008 : LES FILS DE LA TERRE
Compte-rendu de la journée du
dimanche 18 mai
Par la Société Archéologique de Lavaur
LAVAUR, Tarn
Nous venons de recevoir de Michel Roudet, président de la société archéologique de Lavaur, un compte-rendu illustré de la cérémonie du 18 mai que nous reproduisons ci-dessous.
Plus d’une centaine de participants étaient réunis
dès trois heures de l’après midi sur le Plô . La presse avait bien relayé l’invitation (Tarn Libre,
DDM, L’Echo du Tarn) (PJ)
Le matin nous étions une dizaine à préparer les
lieux : tables, chaises, sono, décoration aux couleurs occitanes sang et
or , écus des familles de l’époque : Laurac, Montréal, Trencavel,
armoiries de la ville ; bannière occitane flottant au vent, par les soins
du Cercle occitan. La météo était favorable, temps doux, brise légère, les
platanes du Plô nous protégeaient de leur ombre séculaire !
La cérémonie a commencé avec du retard, car nos
invités de la Fondacion Occitana de Toulouse et leurs amis amérindiens venant
de l’Ariège avaient eu une cérémonie la veille, et le réveil fut difficile… le
radioguidage par téléphone portable interposé les avait conduits en outre dans
les jardins de l’évêché…L’auditoire composé de plus d’une centaine de
participants patienta tant bien que mal avec des morceaux de musique prestement
interprétés au violon par Raphaëlle Roudet ; Jacqueline Bastié-Sigeac prit
le relais par le rappel historique du début de la croisade de 1208
Enfin arrivèrent nos invités, drapeau au vent, et la
cérémonie proprement dite put commencer par l’allocution de bienvenue du
président (PJ)
Une gerbe faite de palmes, de laurier, et de roses jaunes et rouges fut déposée par Zohra Krouk au pied de la stèle, avant la minute de silence traditionnelle
Ensuite Jean-François Laffont, président de la
Fondacion Occitana, rappela l’importance de de la langue occitane dans notre
culture (Frédéric Mistral reçut le prix Nobel de littérature le 10 décembre 1904), puis les
liens avec la délégation amérindienne, représentée par Jean-Claude Drouilhet : ce dernier retraça l’aventure de ces Indiens de
Louisiane égarés en Europe au début du XIXème s, puis leur retour au pays grâce
à l’hospitalité de Mgr Dubourg, évêque de Montauban ; depuis lors, les
liens sont retrouvés entre ce peuple autrefois français et leurs amis
montalbanais.
La délégation amérindienne se composait de Claude, du Québec, Danette, de l’Oklahoma, et Ti-Wan de Guyane. Claude fascina l’assitance par un rituel de purification : il alluma de la poudre de sauge dans une coquille (haliotide), pour encenser les participants indiens, puis la stèle, en ventilant la fumée avec une aile d’aigle ; ensuite il fit l’offrande de l’eau dans une coupe aux quatre points cardinaux, puis à la Terre-Mère, en commentant l’importance des éléments, qui sont notre cadre de vie indispensable. Les invités prirent tour à tour la parole pour évoquer la terre ancestrale, dont ils ont été spoliés : le parallèle avec les chevaliers faidits, dépossédés de leur terre par une guerre de conquête à prétexte religieux, s’imposait…
Vint le tour de Daniel Rifa, président du Cercle
occitan, qui rappela les enjeux actuels des langues régionales.
Michel Guipouy, maire adjoint à la culture, évoqua les réalisations de la Ville en fait d’infrastructures culturelles, médiathèque en particulier, et le projet de musée auquel nous sommes très attachés.
Texte et photos de Michel Roudet