Kenaf
Photo empruntée au site KENAF TUNISIAN PROJECT
http://kenaf.over-blog.com
J’ai reçu d’une amie une carte éditée aux Etats-Unis au dos de laquelle on pouvait lire :
« Le papier peut être obtenu à partir d’une filière alternative — préservons nos forêts. Nous utilisons le kenaf — une plante unique découverte en Afrique. Bon pour l’agriculture locale et pour l’environnement, le kenaf est facilement cultivé aux Etats-Unis sur des terres peu fertiles. Nous imaginons le jour où plus aucun arbre ne sera coupé pour la fabrication du papier. Cette carte est une petite étape dans cette démarche. Aidons nos forêts à conserver tous leurs arbres. Pour davantage d’informations sur le kenaf, veuillez contacter l’American Kenaf Society à www.kenafsociety.org . »
Photo : KENAF TUNISIAN PROJECT
http://kenaf.over-blog.com
Cela me remet en mémoire les efforts que nous avons déployés à OK-OC pour essayer de promouvoir cette culture. C’était en 1992 ; cette année-là lors d’un retour d’Oklahoma, je fis étape chez nos amis Richard et Lillian Williams. Richard, un Cherokee, avait créé une entreprise de fabrication de pâte à papier à partir du kenaf et mis au point une technique de blanchiment non polluante. Il me mit le dossier sous le bras et me confia un petit sac de semences. A Montauban nous lançâmes parallèlement une micro-culture expérimentale dans des jardins d’adhérents et une campagne de communication auprès d’institutions : mairie, conseil général, lycée professionnel, chambre d’agriculture. Cette dernière décida de procéder l’année suivante à une culture expérimentale de plein champ. Le résultat fût un magnifique champ de kenaf qui laissait augurer un développement ultérieur de la filière. Hélas, les conclusions des professionnels des services agricoles furent décevantes et brisèrent net l’élan. En voici un extrait :
« Compte tenu de l’année climatique très humide et présentant un déficit de chaleur important, la culture n’a pu se développer normalement et le parasitisme a été favorisé. La variété utilisée ne paraît pas adaptée à notre région car trop tardive. ».
Aucune autre tentative avec une autre variété et sous un climat moins défavorable n’a été faite et l’affaire a été enterrée.
Heureusement, les Amérindiens
sont là, une fois de plus, pour nous montrer la voie à suivre. Soutiendra-t-on
encore longtemps que ce qui marche chez eux est impossible chez nous ?