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Oklahoma-Occitania
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  • Échanges culturels entre les Occitans de France et les Indiens d'Amérique (USA, Canada) : tribus Osage, Kiowa, Comanche, Cherokee, Pawnee, Choctaw, (Oklahoma), Lakota (Sud Dakota), Innu (Canada), etc.
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29 avril 2009

De Montségur à Wounded Knee (1/4)

De Montségur à Wounded Knee  

Deux sites tragiques s’interpellent et se répondent par-delà les siècles, les mers et les continents. Deux lieux de hautes civilisations anéanties par le désir de conquête, la volonté de dominer, la force brutale.

Montségur, Wounded Knee, deux massacres que nous mettrons en parallèle avec respect, pour les commémorer ensemble d’abord, mais aussi pour que cette mémoire commune serve de base de départ aux Guerriers de l’Arc-en-Ciel.

Aujourd’hui Morris Bull Bear, Sioux-Lakota-Oglala, évoque le massacre qui signe en lettres de sang la fin des guerres indiennes et le début de la politique des réserves. Dans le prochain article il nous livrera ses impressions personnelles sur Wounded Knee, hier et aujourd’hui. Il est traduit par Claudine Bull Bear, son épouse, Occitane de Leucate.

Dans l'article suivant, la tragédie de Montségur sera rappelée par Jean-François Laffont.

C'était il y a 119 ans :

Le massacre de Wounded Knee

 par Morris Bull Bear (traduction : Claudine Bull Bear)

Morris_Bull_Bear

Morris Bull Bear

Le massacre de Wounded Knee1 fut commis le 29 décembre 1890 près du village de Pine Ridge2 au sud-ouest de l’actuel État du Sud Dakota où le vieux chef Big Foot3 et sa bande composée de trois cents Indiens, femmes, enfants et vieillards s’étaient rendus pacifiquement.

Capt_1814544

le chef Big Foot jeune

Après le massacre des bisons par les hommes blancs la nourriture manquait. La faim et le froid terrible de cet interminable hiver avaient épuisé les vieillards, les femmes et les enfants. Aussi, étaient-ils venus se rendre.

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Alors que tous les guerriers avaient été désarmés, les soldats ouvrirent le feu à cause d’un geste mal interprété de Big Foot. Le chef avait lancé en l’air une poignée de terre afin de signifier symboliquement la perte de liberté qu’impliquait l’enfermement dans une réserve.

Capt_1814547

Capt_1814548

Capt_1814559

Capt_18145510

le 7ème régiment de cavalerie

En 1868 les sept bandes du peuple Sioux avaient signé un traité avec le gouvernement des États-Unis. Ce traité garantissait la protection des colons, venus s’installer et bâtir leurs maisons sur le Territoire Indien, sans notre permission. Les Indiens devaient être rassemblés dans des parcelles – les réserves – choisies par le gouvernement qui pensait ainsi agir pour leur bien. Il prenait notre terre, le bien que nous considérions comme le plus important avec les bisons et maintenant il s’en prenait à nous, à notre spiritualité et à nos valeurs traditionnelles. Il voulait nous imposer l’apprentissage du métier de fermier afin de nous rendre civilisés. Les jeunes étaient forcés de quitter leur famille et leur milieu de vie pour aller à l’école des Blancs. Là, il ne leur était plus permis de parler leur propre langue, de suivre leur tradition, faute de quoi ils étaient cruellement punis4. Ainsi, dans tous les domaines, nous étions forcés d’abandonner tout ce que nous avions et ce que nous étions, les valeurs qui déterminaient notre mode de vie : le respect, la générosité, la sagesse, les rites sacrés et nos traditions. Nous abandonnions tous nos biens, allant vivre où le gouvernement nous disait de vivre, apprenant ce que l’homme blanc nous enseignait pour devenir « civilisés ». (à suivre) M.B.B.

Capture11

La dépouille du chef Big Foot rigidifiée par le froid au matin du 30 décembre 1890

Capt_1814543

La fosse commune de Wounded Knee

_______________________________ 

1. Genou blessé 

2. La Crête des pins
 
3. Grand Pied

4. Il faut savoir que ce peuple vivait libre dans les Plaines du Sud Dakota et, pour les jeunes, c’était une terrible épreuve que de se retrouver ainsi enfermés dans une école pendant des mois sans revoir leur famille – alors que la relation familiale est primordiale – ou, pire encore, être mis au cachot pour avoir transgressé les règles des Blancs, dont la principale était l’interdiction de parler la langue. S’ils désobéissaient, les enfants étaient obligés de manger du savon. Les garçons, comme les filles étaient habillés à la mode des Blancs, leurs nattes étaient coupées sans ménagement. Ils enduraient une vraie torture morale et physique. Tout était mis en œuvre pour leur faire oublier et perdre leurs racine (NdT : C.B.B)

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Commentaires
M
...bataille de Little big horn, enfin, personnellement.Malheureusement pour un Custer et un régiment aplatis, il y eut des "tas" de Wounded Knee ! l'image du corps frigorifié du chef Big Foot est déchirante, pathétique : la mort est la même partout et on voit les mêmes postures dans les photos de soldats morts sur le front russe.Par quels degrés de misère et de désespoir sont elles passées les victimes cathares et indiennes.Vous avez raison Jean Claude, il faut les associer dans notre mémoire et dans le respect que nous leur devons.Ce sont nos soeurs et nos frères par delà le temps.Wounded Knee, ce fut aussi une chanson quand j'en étais à ma dernière année de collège à Villebourbon.Amitié à Monique et vous même Jean Claude !http://www.youtube.com/watch?v=x8m8UWPFWao<br />
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