Jingle dress dance
Au Pow Wow de Pine Ridge
La réserve de Pine Ridge dans le Dakota du sud est l'une des plus importantes réserves (environ 8100 km2) du peuple Lakota-Oglala (ceux que l'on désigne habituellement par le nom de Sioux). OK-OC y compte quelques amis qui ont été invités lors de précédentes manifestations et notamment la famille Bull Bear.
Morris et Claudine Bull Bear ont longtemps vécu dans le sud de la France.
Morris Bull Bear à Montauban (été 2000)
Depuis quelques années, ils sont revenus vivre dans la réserve avec leurs trois petites filles : Wohpe, Pema Dorje et Oceane. Chaque année la famille participe au grand powwow de Pine Ridge
Marcel (à gauche) et Morris Bull Bear au pow wow de Pine Ridge
Un pow wow est un rassemblement plus ou moins important d'une nation indienne ou de plusieurs tribus (pow wow inter tribal). C'est un lieu de rencontre pour les familles et les amis venus parfois de fort loin, un espace festif avec (parfois) quelques attractions foraines, un marché d'artisanat traditionnel, et surtout un espace culturel où les Amérindiens renouent avec leurs traditions de danses, de chants, de cérémonies et de cuisine traditionnelle. C'est le moyen de retrouver le lien avec les ancêtres, pour certains avec les esprits, toujours avec l'histoire de la tribu et avec son identité. Être Indien dans le monde moderne, c'est dans les pow wows que l'on résout l'équation.
Morris avec ses trois filles (g>d : Pema Dorje, Wohpe, Oceane)
Wohpe et Pema Dorje
Claudine Bull Bear a eu la gentillesse de nous envoyer quelques photos de ses petites filles revêtues de leur tunique traditionnelle pour la danse des clochettes (Jingle dress dance). Les voici :
Oceane et Wohpe
Wohpe (à droite)
Wohpe
Jingle dress dance (la danse des clochettes)
La légende
Cette danse prend son origine au nord du Minnesota et fut introduite dans toutes les communautés amérindiennes par le peuple Ojibway. Selon la légende, un homme-médecine avait une petite fille très malade. Il fit un rêve dans lequel un esprit revêtu d'une tunique à clochettes lui apparut et lui conseilla de confectionner un vêtement semblable pour guérir sa fille. A son réveil, avec l'aide de sa femme, il rassembla les éléments nécessaires et fabriqua la tunique ainsi que l'esprit le lui avait prescrit dans son rêve. Par la suite on emmena la petite jusqu'à l'aire des danses et elle fut habillée de sa tunique à clochettes. Pendant le premier tour de la danse on dut la porter. Au second tour elle pouvait à peine marcher et avait besoin de l'aide de plusieurs femmes. Au troisième tour, elle s'aperçut qu'elle pouvait marcher sans aucune aide. Enfin, au quatrième tour, elle dansa.
La robe
La robe de clochettes est faite de tissu, de velours ou de peau animale ornée de clochettes en métal brillant. Traditionnellement et encore de nos jours, les clochettes sont faites avec le couvercle de boîtes de conserve en fer blanc. Elles sont courbées et modelées en forme de petits cônes qui sont rattachés à la tunique avec des rubans selon un motif conçu par la danseuse traditionnelle.
La danse
Par ses mouvements, la danseuse doit faire tinter ses clochettes au rythme du chant et du tabour, comme un joyeux accompagnement. Les pas sont strictement codifiés et n'autorisent pas les sauts ni les pirouettes. Le plus souvent les pas effectuent un parcours zigzagant pour signifier la marche hésitante du voyage de la vie. Comme dans la danse de l'herbe des hommes, les pieds font des mouvements parallèles. Comme dans la danse traditionnelle des femmes, la danseuse des clochettes doit lever verticalement son éventail à bout de bras lorsque les "battements d'honneur" sont frappés sur le tambour. Comme dans toutes les danses, la danseuse doit suivre la cadence du tambour et doit se retrouver immobile, les deux pieds sur le sol, pour le battement final.