Un journaliste mène l'enquête...
Les Osages à Montauban : le mystère s'épaissit
Notre histoire d'Osages abandonnés et perdus en France puis en Europe (de juillet 1827 à 1830) et secourus à Montauban en novembre 1830 n'en finit pas de faire consommer de l'encre d'imprimante, des bandes magnétiques vidéo, des DVD, CD et autres supports d'images numériques...
Le Figaro du 8 septembre 1827 - 2ème année - N°233
Comme elle faisait couler de l'encre d'imprimerie qui tartinait des pages de quotidiens en 1827 - dont Le Figaro, "journal non politique" (sic). C'est incroyable de découvrir à quel point cette histoire a pu s'étirer dans le temps. Et ce n'est pas fini !
Pour l'heure, c'est un ancien journaliste de La Dépêche du Midi (rédaction de Toulouse) qui s'y est collé. Son nom : Philippe Brassart ; son projet : écrire le roman des six Osages perdus. Vaste programme.
Philippe Brassart mène l'enquête
Il dispose pour cela des informations empilées sur ce blog depuis plus de quatre ans et sur la documentation qu'OK-OC a mise à sa disposition. De plus il consulte les archives, notamment les journaux de l'époque et il y découvre de nouvelles péripéties qui bien sûr intéressent l'association OK-OC au premier chef.
"Chant National des Osages", dédié au Grand Kaniké (sic)
Noté par Mr Auguste Panseron
avec accompagnement de Piano et Pincettes (re-sic)
Lors de la récente visite en novembre à Montauban de Russ Tall Chief et de sa compagne Francine Spencer, Philippe a conclu avec lui un accord de principe : écrire en collaboration en vue d'une publication bilatérale.
Francine Spencer et Russ Tall Chief à Montauban - Nov.2011
Dans un récent courriel Philippe Brassart nous informe de l'avancée de son projet d'écriture et des surprises qui surgissent au fil de ses investigations :
« [...] Je profite de cette occasion pour vous tenir au courant de l'évolution du livre. Comme vous me l'aviez annoncé, les Indiens ont une conception souple du temps ! [...] Russ Tallchief attend donc que soient passées les fêtes pour commencer ses recherches auprès des Anciens. Mais le projet le passionne autant que moi, m'assure-t-il.
De mon côté, j'ai fait quelques petites découvertes concernant la fin du séjour des Osages en France en parcourant le "Journal politique et littéraire de Toulouse et de la Haute-Garonne" sur le net.
- Début novembre 29, les Indiens se produisent à Toulouse à l'occasion de la Fête de la Saint-Charles. La critique du spectacle est surprenante de méchanceté.
- Mais on annonce le 30 novembre, après un nouveau "spectacle" à Toulouse, qu'ils s'apprêtent à partir pour Montauban.
- Ils dansent également le 5 décembre à Toulouse "chez Estrade fils, traiteur".
J'ai du mal à comprendre. Apparemment, ils font des allers-retour entre les deux villes. Mgr Dubourg les recueille pendant huit jours dans son palais. Ils s'embarquent pour New York en avril. Mais que font-ils entre temps (février-mars-avril) ? Et où sont-ils ? Dans le Tarn-et-Garonne ou la Haute-Garonne ?
Vous me direz : quelle importance ! Ce n'est pas un récit historique. Et puis les journalistes de l'époque n'étaient pas très sérieux : certains ont annoncé en octobre 29 la mort de Soleil-Sacré pendant son accouchement et celle de Grand-Soldat. D'autres confondent le groupe de Montauban avec celui de Paris. En clair, si j'invente beaucoup, nul ne m'en tiendra rigueur ! »
Voilà donc que le mystère s'épaissit et que notre feuilleton s'enrichit de nouvelles pages. Personne n'ira tenir rigueur à Philippe Brassart de meubler les zones d'ombre et d'inventer des situations. C'est le droit de tout romancier, la trame fut-elle historique. Bon courage Philippe !