Occitan, Osage, même combat !
La renaissance
de la langue osage
Ce jeune Osage porte sur son T-shirt l'inscription Kihekah Steh "Grand chef"
C’est une tâche apparemment insurmontable qu’une poignée d’Osages courageux comme peuvent l’être des guerriers culturels, ont entreprise : rendre à leur peuple la langue des ancêtres. Alors que trois ou quatre locuteurs survivaient et que la langue allait s’éteindre avec eux, ils ont collecté pendant des années tous les éléments linguistiques nécessaires à sa reconstruction et parallèlement ont lancé un vaste programme d’enseignement pour tous les âges. Mieux encore, alors que la langue n’avait pas d’écriture, ils ont inventé un système graphique, différent de notre alphabet, afin de rendre tous les sons de leur langue. Et ça marche ! Les Osages étudient, parlent et commencent à écrire.
C’est ce projet magnifique que Mogry Lookout, l’un de ces « guerriers culturels », a expliqué à la délégation montalbanaise invitée par la tribu. Mais, à quoi peut servir la langue osage dans le monde moderne alors que tous les Osages s’expriment en anglais à l’oral comme à l’écrit ?
C’est justement cette question que l’on entend souvent poser à propos de la langue occitane. Dans les deux cas la réponse est la même : à faire vivre la culture, conserver le système de valeurs, les traditions et l’histoire. C’est d’identité culturelle qu’il s’agit, pour les Occitans et les Osages.
La similitude entre cet effort et le travail entrepris par Antonin Perbosc pour la langue et la graphie occitane paraît évidente. De la même manière, l’opération « Al canton » menée par le Conseil général du Tarn-et-Garonne permettra aux générations futures de rester en contact avec ce qui faisait - et fait encore - la culture occitane.
Nous retrouvons dans les musées osages ce souci de perpétuer et de transmettre aux générations futures une culture et une civilisation riche d’enseignement. (à suivre)