Vers la disparition de notre civilisation ?
Une étude de la Nasa
met en garde contre la chute
de l’Empire occidental
Selon une étude financée par la Nasa, la question n’a rien de théorique: notre civilisation serait condamnée à un effondrement total.
Cette étude sponsorisée par le Goddard Space Flight Center met en lumière la manière dont l’exploitation des ressources et l’inégale distribution des richesses mènera « dans quelques décennies » à un effondrement de notre système économique.
Toutes les civilisations finissent par disparaître
L’étude réunit des données historiques montrant que la disparition des civilisations est un phénomène récurrent. Les empires romain et mésopotamien en sont deux exemples « récents ».
Des facteurs convergents qui conditionnent le désastre
Le fait que toute civilisation est appelée à disparaître un jour pose question sur la « durabilité » de la civilisation moderne. En étudiant la dynamique « nature-humanité » des civilisations englouties, le projet scientifique se penche sur les facteurs communs qui pourraient expliquer ces effondrements. Et ces critères déterminant au cours de l’histoire sont principalement la population, le climat, l’eau, l’agriculture et l’énergie.
Ces facteurs mèneraient au désastre lorsqu’ils convergent pour générer deux fonctions sociales essentielles : « La rareté des ressources provoquée par la pression exercée sur l’écologie et la stratification économique entre riches et pauvres ont toujours joué un rôle central dans le processus d’effondrement. Du moins au cours des cinq mille dernières années ».
En général, relève l’étude, la stratification sociale riche/pauvre mène à la surconsommation des uns, les autres étant condamnés à survivre. Et l’apport des technologies n’y changerait rien, au contraire: « Les changements technologiques augmentent l’efficacité des ressources, mais aussi la surconsommation »
Les augmentations de productivité dans l’agriculture et l’industrie au cours des deux derniers siècles ont débouché, dit l’étude, sur une augmentation de production des ressources sans profiter à l’ensemble de la population.
Le premier scénario possible pour notre civilisation est la réduction, par la famine, des populations pauvres. Dans ce cas, la destruction de notre monde ne serait donc pas due à des raisons climatiques, mais à la disparition des travailleurs.
Le second scénario catastrophe repose sur la surconsommation des ressources qui entraînerait un déclin des populations pauvres, suivie par celui, décalé dans le temps, des populations riches.
Comme les Romains et les Mayas
Dans ces deux scénarios peu enthousiasmants, les élites sont protégées dans un premier temps contre les conséquences de l’effondrement de l’environnement. C’est précisément cette inconscience des élites qui aurait entraîné la disparition des empires romain et Maya.
La conclusion des scientifiques est qu’il existe deux façons d’éviter le crash : d’abord réduire les inégalités économiques pour assurer une distribution plus juste des ressources. Et réduire dans le même temps la consommation par la diminution de l’usage des ressources non renouvelables et par la réduction de la croissance de la population.
Et cette enquête n’est pas unique. D’autres ont également mis en avant les risques que représente la convergence temporelle des crises en matière d’alimentation d’eau et d’énergie. Et ces études évoquent un danger à court terme : d’ici moins de 15 ans.
d'après J-Cl V. sur
Une autre civilisation disparue
Les Osages, actuellement établis pour la plupart en Oklahoma, ont probablement émigré du Sud-Est, héritant leur organisation sociale et leur religion de la grande culture des Bâtisseurs de Monts qui avait prospéré pendant plus de 1000 ans.
« Cette culture s’est épanouie dans la région de Saint Louis avant l’arrivée des premiers européens », souligne Angela Robinson, membre de la tribu Osage et Présidente d’honneur d’OK-OC.
Les vestiges de cette brillante civilisation sont visibles à Cahokia, dans l'Etat de l'Illinois, sur la rive gauche du Mississippi, à proximité de Saint Louis (Etat voisin du Missouri )
Bien connue des anthropologues, cette civilisation qu’ils nomment les Bâtisseurs de Monts s’est épanouie de l’an 900 de notre ère jusqu’en 1250. Ces tumulus se comptaient par milliers. Ils se rencontraient depuis l’ouest de New York jusqu’au Nebraska et de la Floride au Texas.
Certains de ces monuments possédaient des dimensions extraordinaires : 30 mètres de haut et une superficie de 7 hectares. Cahokia, près de Saint Louis, était le centre de cette civilisation en même temps que la plus grande ville préhistorique au nord du Mexique avec une population de 20 000 habitants. Quel que soit le critère retenu — richesse, population, complexité de la société, avance technologique et artistique, — les peuples du Mississippi avaient dépassé toutes les autres civilisations indiennes qui existèrent au nord du Mexique. Cependant elles n’égalèrent jamais complètement le niveau des fameuses civilisations du Sud. Elles ignorèrent toujours l’écriture mais, par bien des côtés, elles se confondirent et rivalisèrent avec les civilisations mexicaines.
La grande cité de Cahokia connut une période florissante pendant sept siècles. Une datation au C14 montre qu’elle était encore habitée en 1550, mais elle était déjà désertée lorsque, quelque cent ans plus tard, les premiers visiteurs français la visitèrent.
Une théorie attribue le déclin de Cahokia et des communautés voisines aux désordres et aux luttes sociales que provoqua l’accroissement des populations lui-même dû à une agriculture intensive. A méditer…
J-C.D.
Ed Red Eagle Jr, Osage, à Cahokia (Illinois), sur les traces de ses ancêtres