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Oklahoma-Occitania
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Oklahoma-Occitania
  • Échanges culturels entre les Occitans de France et les Indiens d'Amérique (USA, Canada) : tribus Osage, Kiowa, Comanche, Cherokee, Pawnee, Choctaw, (Oklahoma), Lakota (Sud Dakota), Innu (Canada), etc.
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25 juin 2016

paléontologie en pays navajo

Sur les traces

des terribles lézards

 

dinosaures-2

 

 

Notre petit groupe : Marie-Claude + Edgard Strigler & Monique + Jean-Claude Drouilhet parcourt le territoire de la nation Navajo dans un 4x4 Ford explorer dont la location s'imposait compte-tenu des pistes, des cahots, de la poussière, du désert.

 

notre 4X4 en Arizona

 zoom avant sur le Ford explorer

 En Arizona, dans la réserve de la nation Navajo, à l'ouest de la petite ville de Tuba City, nous arrivons sur un site impressionnant qui fut parcouru en tous sens il y a des dizaines de millions d'années par de gigantesques dinosaures carnivores. Des jeunes guides navajos accompagnent la visite si l'on veut. Sinon on peut aller seuls sur la piste de ces géants du jurassique inférieur qui gambadaient là il y a entre 199 et 183 millions d'années. Il s'agit du Dilosophorus. Sympa la bestiole ! On en voit quelques-uns dans le film Jurassic Park.

dilosauphorus

dinosaures_1

couteau 606

l'impression de les suivre à la trace, comme s'ils étaient passés là 10 minutes avant

couteau 607

couteau 609

couteau 610

Recréer

les espèces disparues ?

Ce vieux rêve hante toujours les esprits surchauffés. C'est le thème du film Jurassic Park de Spielberg et du magnifique roman de Michael Crighton intitulé Le Parc Jurassique dans sa première édition française d'où a été adapté le film. Là, nous étions dans la fiction dont nous savons aujourd'hui qu'elle est techniquement impossible à réaliser. C'est du roman et du cinéma. Bravo !

Mais voilà ce qui pourrait nous inquiéter si les simples citoyens que nous sommes laissent faire les apprentis sorciers. Pas nécessaire d'être un scientifique pour crier alerte ! Il est fortement question de recréer deux espèces disparues : le Mammouth laineux et ... L'homme de Néanterthal. Pas moins...

Le mammouth laineux

 mammouth laineux

Des chercheurs travaillent sur le projet de recréer un mammouth avant 2017. Les mammouths laineux sont apparus pratiquement en même temps que les hommes, mais leur histoire fut beaucoup plus courte. A la différence des dinosaures dont les restes sont surtout découverts dans des déserts arides rocheux, les mammouths fossiles sont retrouvés dans le pergélisol en Sibérie subarctique et en Amérique du Nord. Les tissus mous, les os et même dans certains cas la fourrure congelés se sont bien conservés durant dix mille ans dans ce réfrigérateur naturel. Ce qui a permis aux chercheurs d’avancer l’idée de cloner un mammouth. Il ne faut pour cela qu’un fragment de tissus dans lequel l’ADN se soit bien conservé. La réalisation de ce projet est tout à fait possible, mais ne mènera à rien de bon.

Que fera-t-on de ces animaux, en supposant que l'expérience réussisse ? Les enfermer dans un parc zoologique ? Les lâcher dans le milieu naturel d'origine de leurs ancêtres ? Dans les deux cas, gare aux accidents.

L'aurochs

aurochs reconstitué

aurochs de Lascaux

Dans le même ordre d'idée l'expérience a été tentée et (presque) réussie avec l'aurochs (Bos primegenius), l'ancêtre sauvage de nos boeufs, vaches et taureaux domestiques qui parcouraient l'Europe sans frontières des âges farouches. Par sélection remontante à partir des caractères archaïques des bœufs domestiques on a obtenu en plus petit et moins cornu des individus qui ressemblent vaguement à ces ancêtres. On pouvait voir il y a quelques années l'un d'eux au parc animalier de Gramat (Lot)

L'homme de Néanderthal

 Neandertalien5

Mais voilà qui devient plus grave et inquiétant. Un (groupe de) chercheur(s) aux Etats-unis envisage de redonner vie à une espèce humaine disparue, celle qui nous a précédés en Europe et qui a même vécu quelques millénaires en même temps que nos ancêtres. Il s'agit de l'homme de Néandertal (Homo sapiens neanderthalensis). Rappelons que notre espèce, unique actuellement sur la terre, est l'Homo sapiens sapiens. Ceci pour dire que ce qui nous différencie de Néandertal se situe seulement au niveau de la sous-espèce. Mais nous appartenions à la même espèce. Respect.

Ces humains disparus avaient un cerveau plus grand que le nôtre. Est-ce à dire qu'ils étaient plus intelligents ? Certains le pensent mais sont bien incapables de le démontrer. D'ailleurs, qu'est-ce que l'intelligence ? Vaste problème...

 George Church

George Church n'a rien du savant fou. Ce professeur de génétique à Harvard est l'un des pionniers d'une branche un peu particulière de la science: la biologie synthétique, dont le but est de recréer certains des organismes in vitro, grâce à de l'ADN.

Son projet, redonner vie, pourquoi pas, à l'homme de Néandertal. D'après lui,  les technologies dont nous disposons nous permettraient de cloner des membres de cette espèce d'homme disparue il y a environ 28.000 ans.

Lire et écrire de l'ADN sont des procédés désormais suffisamment rapides pour que cela ait lieu de son vivant, affirme-t-il. Seule ombre au tableau, il faudrait déjà savoir comment cloner des humains, mais aussi se l'autoriser. Néanmoins, Church estime que cela devrait être possible rapidement. Quant à la législation, si elle interdit le clonage humain dans certains pays comme l'Allemagne ou la France, il affirme que ce n'est pas le cas partout et n'exclut pas que les lois puissent changer.

clonage-technique1

Supposons un instant que les difficultés technologiques soient surmontées et les obstacles juridiques écartés. La question qui va se poser est toujours la même : pour quoi faire ? Attention, cette fois nous touchons à l'humain, à notre famille, notre genre, notre espèce. D'autres s'y sont essayés autrefois avec les conséquences désastreuses que l'on sait.

Church argumente en faveur de la diversité de notre espèce. Qui sait pense-t'il si l'homme de Néandertal avec une pensée différente de la nôtre, peut-être plus puissante ou plus astucieuse, ne parviendra pas à fournir des réponses pertinentes aux grands problèmes qui nous menacent : épidémies, etc.

Dès lors, suffirait-il de créer un seul Néandertal pour s'en rendre compte ? Non, estime Church. Il faudrait en cloner une cohorte afin qu'ils aient un sentiment d'identité et pourquoi pas aboutir à une culture néo-néandertalienne, et même les laisser former leur propre force politique.

Comment imaginer que ces humains archaïques puissent être acceptés des humains modernes ? Quand on voit le mal que l'on se donne pour accepter nos semblables, réfugiés d'autres parties de la planète devenues invivables, quel niveau de tolérance faudrait-il déployer ?

Ensuite, si nous voulons parler de préserver la diversité, ne faudrait-il pas commencer par celle qui existe encore ?

Enfin, dernière question mais pas la moindre : où faire vivre cette cohorte ? Parmi nous, impossible pour de multiples raisons. Sur une île déserte ? Il n'y en a plus, sauf à réquisitionner des îles de milliardaires (là, par contre, il y en a). Il a fallu des milliers de générations se transmettant les connaissances pour atteindre un niveau de civilisation. Mais qui apprendra à ces humains les techniques de survie ? Peut-être les commandos de la Légion rentrant d'un stage de survie en Amazonie.

Néanderthal

Vaste question ! Si la concurrence de nos ancêtres directs en est la (l'une des) cause(s), alors il aurait mieux valu les aider. Cela éviterait aujourd'hui à certains de vouloir les faire renaître.

Conclusion : la diversité humaine existe aujourd'hui, selon des formes culturelles, spirituelles, techniques paraissant parfois très éloignées les unes des autres. Alors respectons ce qui est respectable et combattons pacifiquement ce qui ne l'est pas. Tous les hommes (et les femmes) sont frères (et sœurs). C'est la grande leçon des Guerriers de l'Arc-en-ciel des Indiens d'Amérique *

____________________

* Selon une légende des Indiens Cherokee (et d'autres cultures amérindiennes) le jour viendra où les peuples du monde se reconnaîtront comme les membres d’une même famille. Alors ces Guerriers de l’Arc-en-Ciel se rassembleront afin de conduire pacifiquement à de grands changements qui concerneront autant les relations harmonieuses entre les peuples que les relations avec tout ce qui existe sur la Terre-Mère.

 

 

 

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Commentaires
R
Vos réflexions m'apparaissent très justes et sages concernant l'homme de Néanderthal et je tiens à souligner votre phrase de conclusion qui évoque les Guerriers de l'Arc-en-ciel. Je souhaite apporter ma vision des choses et un complément d'information sur ce sujet, ce qui me semble approprié en cette journée anniversaire du 25 juin qui fait l'objet de votre post suivant : <br /> <br /> <br /> <br /> Sun Bear (1929-1992), qui fut un Medicine Man ojibwa, fondateur et Medicine Chef de la "Bear Tribe Medicine Society", a dit en son temps que nous sommes arrivés à cette époque de la venue des Guerriers de l'Arc-en-ciel. Il fait référence à la Prophétie des Sept Feux, qui décrit l'évolution de l'humanité depuis des siècles jusqu'à nos jours. Cette prophétie s'est transmise oralement jusqu'à ce qu'un ainé ojibway, Edward Benton-Banai (ou Bawdwaywidun), grand chef de la Loge Midewiwin des Trois feux, la publie dans un livre paru en 1979. Par la suite, William Commanda a publiquement raconté cette prophétie en 1997 au Québec, au cours d'un rassemblement du "Aboriginal Learning Network Constituency". La prophétie est à présent révélée au plus grand nombre par le biais de publications diverses et d'Internet. William Commanda était le gardien des trois ceintures wampum à caractère historique et sacré, dont celle de la Prophétie des Sept Feux, jusqu'à son décès survenu en 2011. <br /> <br /> <br /> <br /> Il est intéressant de remarquer que cette prophétie s'accorde avec d'autres prophéties amérindiennes, mais également avec des prophéties issues de cultures différentes. Aussi, elles apparaissent toutes à peu près assez bien en concordance avec l'époque que nous traversons par plusieurs aspects significatifs et Sun Bear semble avoir vu juste. Bien entendu, l'interprétation d'une prophétie est toujours quelque chose de délicat qui demeure plus ou moins subjectif, évoquant un faisceau de perspectives comme un dessin sur un calque qui peut être apposé sur plusieurs époques différentes, tout en entrant plus ou moins en correspondance avec chacune d'entre elle, par le fait de certains signes et coïncidences. Mais ce qu'il y a de très intéressant à présent, c'est de remarquer les points de convergence entre plusieurs prophéties, comme si les calques du dessin des perspectives esquissées par chacune d'entre elles, présentés en superposition, révélaient une perspective générale commune à toutes, orientées vers un seul et même point de fuite. Ce point de fuite conduit généralement vers deux horizons possibles : celui de la paix, de la spiritualité, de la fraternité, de la sagesse et de l'harmonie universelle, en opposition à celui de l'égo et de l'égoïsme, du profit, de la cupidité, de la guerre et de la destruction. L'interprétation de ces prophéties peut souvent se limiter à une application sur le plan individuel (introspection, prise de conscience, monde intérieur, éveil) mais, aujourd'hui, avec les possibilités des longs voyages en peu de temps, des échanges, de la multiplicité des moyens de communication, de l'accessibilité pour tout un chacun à l'essentiel des connaissances acquises par l'humanité depuis ses origines (etc.), le monde devient de plus en plus petit et nous sommes tous de plus en plus proches, de plus en plus liés et de plus en plus concernés par cet horizon qui se rapproche (dans tous les sens du terme) et qui devient de plus en plus commun à tous. Nous sommes tous plus ou moins directement affecté par les pollutions de tous les pays, les conséquences du changement climatique, par leurs guerres (réfugiés, terrorisme), etc. C'est pourquoi il me semble qu'il devient nécessaire de se battre, ou parfois de se défendre, tel un guerrier Arc-en-ciel, avec les armes de la paix et de la vérité, et de faire sa part dans ce monde abîmé, chacun à sa mesure, chacun selon ses moyens, comme le colibri dans la célèbre légende amérindienne, qui apporte de l'eau goutte à goutte pour faire face à l'incendie qui ravage la forêt. Nous devons nous réunir pour être plus efficace (ou nous relier, grâce à Internet, par exemple), comme le disait William Commanda : "Nous devons nous rassembler en un seul cœur, un seul esprit, un seul amour et une seule détermination." <br /> <br /> <br /> <br /> La prophétie des Sept Feux, présentée par Alain Boudet ( Dr en Sciences Physiques, Thérapeute psycho-corporel et enseignant à Sarlat, en Dordogne) : http://bit.ly/28SgFjG<br /> <br /> <br /> <br /> Page web avec présentation de William Commanda, à lire absolument : http://bit.ly/28SglBd
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S
Certes, des animaux préhistoriques se sont bien conservés dans les glaces du Grand nord, mais ce ne furent pas les seules conditions de conservation. Le plus grand site fossile du monde (paraît-il) se trouve à Los Angeles, en un lieu nommé Rancho La Brea, dans Hancock Park, où le bitume suinte à la surface du sol, cachant de véritables puits de goudron. Les fouilles ont révélé 3,5 millions de specimens de plus de 600 espèces végétales et animales du pléitoscène supérieur, dont des milliers de tigres à dents de sabre et de mammouths. On y trouve aussi des c camélidés et des équidés, même d'énormes lions, qui ne vivent plus qu'en Afrique. Les animaux s'y engluaient et étaient parfaitement conservés. Au moins, on ne peut en extraire l'ADN ni se livrer à des expériences malencontreuses. Les Indiens se servaient de ce goudron pour étancher leurs canots et leurs paniers ; puis il a servi à étancher les toits des maisons.
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