Jardin des Indiens (2)
Cérémonie de bienveillance
au JARDIN DES INDIENS
Le Jardin des Indiens du Fousseret est désormais placé sous la haute bienveillance des Amérindiens, avant même la première plantation. Rappelons ce dont il s'agit.
Dans cette commune de la Haute-Garonne, le projet a été lancé de réserver une parcelle de 1 hectare aux espèces végétales originaires d'Amérique ayant rapport aux premiers occupants de ce continent : les Indiens d'Amérique. Les fruits, les légumes et produits que nos ancêtres en ont hérités sont aujourd'hui sur nos tables, dans nos jardins et dans nos champs. Que ferions-nous sans la tomate, le haricot, la pomme de terre, le maïs, etc. ? Nous en serions encore à préparer la soupe de fèves et avaler de la purée de glands ou de châtaignes.
La décision a donc été prise dans ce village de reconnaître l'apport considérable des agriculteurs amérindiens à la civilisation mondiale et de les en remercier. Une association est en cours de constitution ; elle veillera à la création de ce jardin, à son entretien et à l'animation d'événements.
Justement un groupe important d'Indiens Ojibwa (Chippewa) de la tribu du Grand Portage (Minnesota) séjournait à quelques kilomètres de là, au village de Palaminy. Ils étaient venus présenter certains aspects de leur culture avec le goupe de chanteurs traditionnels des Stone Bridge Singers, accompagnés de trois danseurs traditionnels, d'Agathe Armstrong directrice exécutive de l'administration tribale, et d'un grand-père, John Morrin, Conseiller tribal.
Le premier acte de ce jardin des Indiens d'Amérique a été joué le dimanche 22 juillet à 11h30 en la présence de John Morrin et de Agathe Armstrong. Etaient également présents le maire du Fousseret et plusieurs de ses adjoints, le président de la communauté de communes, le vice-président de la culture et du tourisme ainsi que deux membres d'OK-OC.
La cérémonie a été discrète et très intime. John Morrin accompagné d'un interprète américain, Edmund Barton Bullock, a prononcé un discours de bienveillance au nom des Premiers Américains qu'il représentait ici dans sa langue ojibwa, traduite en anglais puis en français. Il a ainsi pris possession symboliquement de ce territoire.
Il s'est ensuite dirigé vers un arbre adulte en bordure du futur jardin au pied duquel il a déposé une offrande de tabac selon le rituel de sa tribu.
Le Jardin des Indiens du Fousseret est désormais placé sous la protection des peuples amérindiens et du Grand Esprit qu'ils vénèrent en toute occasion.