Pleure, Geronimo...
Geronimo is out !
Cette fois il ont fait fort les commandos de l'US Navy. L'ennemi public number one, le terroriste en chef, l'incarnation du Mal, bref, " Geronimo " a été éliminé, liquidé, mis hors d'état de nuire. "Geronimo is out !" venait de lancer sur les ondes le chef du commando des Marines à l'intention de son Président, Mr Barack Obama, qui suivait cet assaut en direct depuis la Maison Blanche.
Quelle ne fut pas ma stupéfaction d'entendre utiliser le nom du célèbre chef des Apaches-Chiricahuas pour désigner le milliardaire saoudien fanatique et assassin Ousama ben Laden ! Geronimo, un terroriste ?
un sinistre rapprochement
Cela me rappelle l'occupation de la France, alors que la région de Montauban subissait en 1944, la présence de la sinistre division SS " Das Reich " dont le régiment " Der Führer " devait s'illustrer tragiquement à Saint-Sixte, Dunes, Caudecoste et... Oradour. Les Nazis utilisaient déjà le terme de "terroristes" pour désigner les Résistants.
Geronimo, le vrai, était un Résistant dans son pays. Il est unanimement respecté de tous les Amérindiens.
Cette référence au chef des Apaches nous rappelle brutalement que les États-Unis se sont construits sur un génocide, celui des Indiens, suivi par l'esclavage des Noirs africains.
Le Président Obama était au courant de ce nom de code puisqu'il suivait depuis des mois la préparation de l'opération. Il aurait pu se souvenir de l'accueil que la tribu des Crows lui avait réservé dans leur réserve du Montana. Ils lui avaient décerné le titre de " Membre honoraire de la tribu des Crows " et attribué le nom d' "Aigle-Noir ". Barack Obama n'était alors que le candidat démocrate...
Pleure Geronimo ! Tu as été un chef valeureux, un courageux Résistant, vaincu par le nombre et la puissance de ceux qui terrorisaient ton peuple. Tu as été interné au camp de Fort Sill dans le sud de l'Oklahoma. Ta tombe est enclose dans un camp militaire. Pour la visiter il faut obtenir une recommandation d'une autorité civile et une autorisation de l'autorité militaire. Pauvre Geronimo, même mort tu es encore prisonnier. Plus grave encore, ta mémoire n'est pas respectée.
Réveille-toi, Geronimo !
La tombe de Geronimo dans le camp militaire de Fort Sill (Oklahoma)
Jean-Claude Drouilhet