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Oklahoma-Occitania
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Oklahoma-Occitania
  • Échanges culturels entre les Occitans de France et les Indiens d'Amérique (USA, Canada) : tribus Osage, Kiowa, Comanche, Cherokee, Pawnee, Choctaw, (Oklahoma), Lakota (Sud Dakota), Innu (Canada), etc.
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18 juillet 2015

Monnaie de singe

WAMPUM

...Il était une fois...

la dévaluation

 

Avant l'arrivée des Européens, les Algonquins qui vivaient sur la côte atlantique avaient développé un remarquable artisanat : la fabrication des wampums.

Ces wampums étaient faits de coquillages cylindriques enfilés comme les perles d'un collier sur des ficelles, elles-mêmes assemblées sous forme d'écharpes ou de ceintures.

Pour faire un wampum, les Indiens découpaient des bandes dans d'épaisses coquilles de praires et les usaient sur du sable jusqu'à obtenir des cylindres. Ils perforaient ensuite ces cylindres dans le sens de la longueur. Pour effectuer cette opération délicate sans faire éclater la perle, ils utilisaient soit une mèche très fine en pierre ou bien une mèche de bois trempé dans du sable mouillé. Deus sortes de perles étaient ainsi fabriquées : des perles rouges et des blanches. Quand on sait qu'une petite partie seulement de la coquille de praire est de couleur pourpre - juste assez pour obtenir une unique perle - tandis que la plus grande partie de la coquille est de couleur blanche, on comprend pourquoi les perles pourpres avaient davantage de valeur que les blanches. Le résultat était remarquable et le wampum avait de ce fait une grande valeur.

praires

Vint alors l'homme blanc avec ses outils de métal qui rendirent plus aisée la favrication des wampums, bien que ce fût encore loin d'être devenu un jeu d'enfant. La quantité produite augmenta considérablement. Les tribus de l'intérieur, principalement les Iroquois, utilisèrent les wampums pour célébrer un événement, enregistrer un message, consigner les clauses d'un traité ou marquer toute occasion solennelle. On leur accordait même une vertu apaisante lors des rituels de deuil et de condoléances. Tout cela porta la valeur des wampums à un très haut niveau, faisant d'eux les biens les plus précieux qui puissent être offerts.

 

wam01

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wam05

Un peu plus tard,une pénurie de devises se produisit simultanément dans les premières colonies anglaises et dans les établissements hollandais. Les colons commencèrent alors à utiliser les wampums comme une monnaie dont la valeur fut fixée par la loi. Certains colons avisés se mirent à leur tour à en fabriquer. Puis des individus encore moins scrupuleux emportèrent comme modèles des wampums en Europe afin de les copier en utilisant des perles de porcelaine. Au retour les copies furent mises en circulation. Cette fausse monnaie détruisit la valeur des devises authentiques. Les usages des Indiens en furent considérablement perturbés car les faux wampums, aussi beaux que les originaux, convenaient parfaitement à des usages décoratifs tout en étant bien moins coûteux. Ainsi, peu à peu, disparurent les wampums qui cédèrent la place au commerce des perles entre les indiens et les Européens.

Alors, le mot wampum acquit le sens de monnaie de singe, dévaluée. C'est ce même sens de monnaie pour rire ou pour jeux de société que l'on retrouvait encore il n'y a pas si longtemps.

monopoly

Témoin cet exemplaire (ci-dessous) distribué en 1937 aux Indiens qui entraient à l'université de Hill à Oklahoma City (une sorte d'école de commerce et de gestion). Il a vaguement l'aspect du billet vert dont il porte la valeur nominale ($1). Chaque "bénéficiaire" n'en recevait qu'un seul qu'il pouvait utiliser pour payer une partie des frais d'inscription d'un semestre universitaire.

 

retoEnfin, un dernier exemple de cette dérision monétaire appliquée aux seuls Indiens (ci-dessous), ce billet de "100 Bucks" utilisable, lors d'une convention à Oklahoma City, par les "authentiques Sooners" (autrement dit les Oklahomans).

100_Bucks

On remarquera l'utilisation du mot d'argot "Buck" pour désigner le dollar. Un peu comme si on vous accueillait quelque part avec un billet de "100 Balles" (cela ressemblerait au club Med) ;

et aussi les invariants stéréotypés : les quatre pointes de flèches aux angles du billet, la tête coiffée du grand bonnet de guerre et le camp de tipis, comme si tous les Indiens des quarante-trois tribus présentes en Oklahoma avaient eu dans le passé le même mode de vie.

Allez, bonnes vacances et ne dépensez pas toute votre "oseille" !

100_balle

 

 

 

 

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O
Pour aller plus loin...<br /> <br /> <br /> <br /> Marie-Claude Strigler nous propose le texte d'une conférence qu'elle a donnée au Mans, voici quelques années. Voici le texte de sa conférence :<br /> <br /> <br /> <br /> LES CEINTURES WAMPUMS, UNE AUTRE FORME D’ÉCRITURE<br /> <br /> <br /> <br /> Avant l’arrivée des Européens, aucune tribu indienne n’avait d’alphabet ou d’écriture. Les tribus des Plaines avaient recours à des pictographes et à des symboles idéographiques pour consigner les exploits des guerriers, les batailles, les chasses au bison, ainsi que des calendriers (time counts), sur les parois des falaises, des grottes, des crânes de bison, et des peaux d’élan et de bison. Les ceintures wampums étaient un autre moyen de transmettre des informations, de consigner des événements importants. C’est en ce sens que la ceinture wampum est « une autre forme d’écriture ». Car, qu’est-ce que l’écriture ? « Un système signifiant, un ensemble de symboles utilisés pour représenter des informations ».<br /> <br /> <br /> <br /> Composition<br /> <br /> Le mot vient de l’algonquin « wampumpeag », qui signifie « rang de perles blanc ». Les wampums sont des coquillage blancs (buccins) ou violets, des sortes de palourdes à l’intérieur violet (quahog), ramassés sur les côtes du sud du Massachusetts, du Connecticut, de Rhode Island, et taillés en petites perles. Les perles ont 6 à 7 mm de longueur et 4 à 7 mm de diamètre. Elles étaient ensuite enfilées sur des fibres de chanvre ou de tendons d’animaux.<br /> <br /> Les usages en étaient multiples : ceintures, colliers, boucles d’oreilles, coiffes, etc.<br /> <br /> Mais l’utilisation la plus curieuse était l’envoi de wampums comme moyen de communication. La plupart des communautés indiennes savaient transmettre de riches traditions orales en s’aidant de moyens mnémotechniques. Les ceintures wampum faisaient partie de tels moyens, mais particulièrement élaborés. Des graphismes tissés en ceintures avec des perles de couleurs contrastées, enregistraient des comptes rendus (graphismes géométriques). Les wampums enregistraient les mots et étaient une garantie de leur sincérité. Les dessins donnaient de la force au langage. Une personne était désignée pour être le gardien du wampum et de sa signification, et pour les transmettre à la génération suivante. Ces ceintures jouaient un rôle très important dans la diplomatie rituelle. Aucun acte diplomatique n’avait de valeur s’il n’était authentifié par un échange de wampums. L’acceptation de la ceinture équivalait à l’acceptation de son message. Ainsi, le wampum était la représentation concrète d’un accord entre deux parties.<br /> <br /> En dépit des menaces à leur culture, les Iroquois ont conservé l’usage traditionnel du wampum pour déclarer la guerre, promettre la paix, etc. Et les Anglais suivirent leur exemple.<br /> <br /> <br /> <br /> Utilisation des wampums<br /> <br /> Leur utilisation ne semble pas être très ancienne. On n’en trouve que rarement dans les sites archéologiques du XVIe siècle, mais surtout aux XVIIE et XVIIIE siècles, qui sont des périodes de traite des fourrures intensive .<br /> <br /> Les Européens ont rapidement compris la valeur que les wampums représentaient pour les Iroquois et d’autres Indiens, et qu’ils pouvaient, avec, obtenir des peaux de castor. En 1884, Weeden écrit : « Les wampums sont des aimants qui font sortir les castors de la forêt » .. En fait, contrairement à ce qui a souvent été écrit, je ne suis pas certaine que les Indiens utilisaient les wampums comme monnaie : leur valeur pour les Indiens signifiait qu’ils avaient de la valeur pour les Européens qui, eux, l’utilisaient comme monnaie (d’autant plus qu’il y avait souvent pénurie de monnaie dans les colonies. Les Indiens les utilisaient pour faire des échanges ou des cadeaux.<br /> <br /> <br /> <br /> Dans la mesure où le wampum soulignait l’importance du message qu’il accompagnait, il était utilisé, non seulement pour les traités, mais aussi pour toutes sortes de déclarations. Les graphismes utilisés se rapportaient à tel ou tel traité. C’était parfois une simple rangée de perles, un usage qui persista au XXe siècle, alors que les coquillages étaient devenus plus rares. Par exemple, une rangée de wampums attachée à un bâton entaillé est une convocation à une réunion de Conseil, les entailles indiquant le nombre de jours avant la réunion, les wampums étant le signe de son importance.<br /> <br /> <br /> <br /> Les Onondagas sont devenus les « gardiens des wampums » de la Ligue, c’est-à-dire les gardiens des archives. Selon la coutume, toute déclaration importante doit être accompagnée d’un présent, garantie de sérieux et de sincérité. Le wampum en vient à être considéré comme le présent le plus approprié et, en conséquence, représentait à la fois une lettre d’introduction et une attestation d’autorité .<br /> <br /> Leur constitution prévoyait un conseil de 50 chefs civils, répartis entre les tribus, les Onondaga étant les modérateurs. Ce sont les « gardiens du wampum du conseil », c’était une ceinture tissée, qui enregistrait tous les accords politiques importants, véritable registre .<br /> <br /> Deganawidah, le peacemaker (artisan de la paix), érigea un arbre symbolique qui devait s’appeler le Grand Arbre de la paix. Les nations de la confédération étaient unies par une idéologie complexe, mais dont les symboles étaient faciles à comprendre. La longue maison, qui était l’habitation de familles étendues, devint le symbole d’une nation : le ciel était comparé à son toit, la terre était son sol ; et les feux qui brûlaient à l’intérieur étaient comme les nations qui s’étendaient à l’est et à l’ouest.<br /> <br /> La Ligue des Iroquois avait des éléments démocratiques et républicains, mais les gouvernements nationaux individuels étaient essentiellement oligarchiques.<br /> <br /> Le wampum était considéré comme loi écrite, fait pour des occasion ou des événements spéciaux. Il était du devoir du « gardien du wampum » de retenir les faits importants et de les traduire dans le graphisme tracé par les perles.<br /> <br /> Lors des conseils généraux, les wampums étaient solennellement exposés, comme témoins de leur histoire et rappel de leurs devoirs. La « lecture des wampums » devint alors un moyen de perpétuer les traités. Les 6 nations de New York et du Canada conservent ces témoins des faits marquants de leur vie nationale comme leur patrimoine national.<br /> <br /> En 1892 (et aujourd’hui), les Onondaga avaient la responsabilité des wampums, et le « gardien des wampums », Thomas Webster, de la tribu Snipe, « un païen impénitent », selon les termes utilisés dans le Extra Census Bulletin de 1892 était leur « lecteur ».<br /> <br /> <br /> <br /> Cf. 6 Nations of NY, photo p. 32, lecture des wampums, réunion des chefs de tribus à Saint Regis.<br /> <br /> Rachat d’un mort<br /> <br /> Selon un coutume iroquoise, les wampums pouvaient aussi racheter un mort : si un homme tuait un autre homme, la famille du mort pouvait, en représailles, le tuer lui, ou un membre de sa famille ou de son clan. Si l’homme assassiné appartenait à une autre nation, cela pouvait être à l’origine d’une guerre. Cependant, des dons pouvaient neutraliser et éviter les représailles. Lorsqu’un homme était assassiné par un membre de sa propre tribu, le don devait être fait par son clan. Les fondateurs de la Ligue avaient codifié l’importance de ces dons : 10 rangs de wampums pour un homme, 20 pour une femme. C’est du moins ce que veut la tradition, mais les wampums étaient rares lors de la fondation de la Ligue. Il se peut que le prix du meurtre ait été déterminé avec un autre bien, et les wampums sont venus s’y substituer plus tard.<br /> <br /> <br /> <br /> Préservation des wampums<br /> <br /> <br /> <br /> Le feu du Conseil fut rallumé chez les Onondaga dans les années 1840. Des ceintures avaient disparu. En 1878, il ne restait que 12 ceintures. 4 furent vendues en 1891 par Thomas Webster. Les Iroquois craignaient que le reste ne soit perdu ou vendu. Les Onondaga ont donc accepté de nommer l’Université de l’État de New York gardienne des wampums. Les ceintures restantes furent donc transférées au musée de l’Etat de New York, à Albany, en 1898 . En 1927, les quatre ceintures qui avaient été vendues furent restituées au musée.<br /> <br /> A la fin des années 1960, des efforts furent faits pour réviser les lois concernant ces ceintures. Une loi fut alors adoptée par la législature de l’État de New York pour amender la loi précédente et restituer les ceintures « une fois qu’un bâtiment approprié aura été construit à Onondaga pour les abriter.<br /> <br /> <br /> <br /> DESCRIPTION DES CEINTURES<br /> <br /> <br /> <br /> Le cercle des 50 sachems de l’accord de la Ligue des Cinq nations<br /> <br /> <br /> <br /> L’original a été fait au moment de la création de la Ligue (aux environs de 1452 ?) et transmis de gardien en gardien des wampums au fil des générations. De tous les registres wampums des Iroquois, c’est le plus sacré. Chacune des 50 rangées représente l’un des chefs des Cinq Nations d’origine. Elles sont toutes orientées vers le centre du cercle. Lors de la création de la Ligue, le Peacemaker demanda aux cinquante chefs de former un cercle en joignant les mains, et ordonna qu’ils soient tous sur un pied d’égalité. Le registre de wampums fut effectué de façon qu’ils n’oublient pas leurs titres ni leur place dans la Maison du Conseil. Ils sont reliés par des rangées entrelacées qui représentent l’unité des Lois de la paix.<br /> <br /> Le premier gardien de ce wampum fut un chef mohawk du clan du loup. Pendant la guerre d’indépendance, il plaça ce wampum, ainsi que quelques autres, dans une bouilloire métallique qu’il enterra. La bouilloire demeura enterrée pendant huit ans puis, déterré après la guerre, le wampum du cercle des 50 sachems fut utilisé pour raviver le Feu du Conseil des Six Nations.<br /> <br /> Si l’un des chefs renonce à participer au Conseil, il dépose sa coiffe d’andouillers de cerfs sur les mains entrelacées des autres chefs. Ainsi, l’emblème de son titre demeure au sein de la Ligue. Par ailleurs, si l’un des chefs décidait de se soumettre à des lois étrangères, il ne faisait plus partie de la Ligue. Il renonçait à tous ses droits sur la Ligue et le territoire des Cinq Nations. « Vous, les chefs de la Ligue des Cinq Nations, soyez fermes pour que, si un arbre tombe sur vos mains entrelacées, il ne vous séparera pas et n’affaiblira pas votre union.<br /> <br /> <br /> <br /> Cf. Wampum Belts of the Iroquois, p.16 – à reprendre + photo et dessin.<br /> <br /> <br /> <br /> La ceinture de Hiawatha : ceinture territoriale des cinq nations.<br /> <br /> <br /> <br /> La première ceinture wampum décrite est la ceinture de Hiawatha, qui a fait l’objet de nombreuses études. Voici son histoire en quelques mots : batailles et escarmouches étaient fréquentes dans les cinq tribus iroquoises du Nord-Est, bien que ces tribus fussent proches linguistiquement et culturellement. Il s’agissait des Onondaga, des Mohawk, des Oneida, des Seneca et des Cayuga. Puis, entre les années 1000 et 1500 de notre ère, un chef visionnaire mohawk, Deganawidah, proposa que les tribus en guerre forment un confédération. Aidé de Hiawatha, un orateur Onondaga, il persuada les tribus iroquoises de déposer leurs armes et de former une confédération politique, nommée la Grande Paix.<br /> <br /> <br /> <br /> La ceinture de Hiawatha est une ceinture sombre (violette) de 107 rangés. Au centre, selon certains, un cœur (US Census Bulletin de 1892) mais, en général, l’arbre sacré sous lequel le conseil se réunissait. de chaque côté, deux carrés : à gauche, la nation mohawk, puis oneida, au milieu, la nation onondaga, mais signifie aussi que la Grande Paix et le Feu du Conseil sont là pour les Cinq Nations. A droite des Onondaga, les Cayuga et les Seneca. Les rangées de coquillages blancs qui relient les cinq nations sont l’emblème de leur unité. Le fait qu’ils soient blancs signifie qu’aucune pensée de malveillance ou de jalousie ne viendra habiter l’esprit des sachems lorsqu’ils siègent en conseil. En outre, toute nation qui souhaite adopter les concepts de paix, de pouvoir et de rectitude, peut suivre l’une de ces lignes jusqu’à l’arbre de la Paix et rejoindre la Ligue.<br /> <br /> La Grande Paix est toujours en vigueur. Ses valeurs étaient (et sont toujours), la liberté, la tolérance, le respect, le consensus et la fraternité. Elles contrastaient fortement avec les gouvernements européens de l’époque, qui étaient souvent des monarchies autoritaires.<br /> <br /> Plus tard, une sixième nation vint rejoindre la Confédération, les Tuscarora. La Ligue en vint à être connue sous le nom de « Peuple de la Longue Maison ». Ils ne figurent pas sur la ceinture, puisqu’ils ont rejoint la Ligue après le tissage du wampum de Hiawatha.<br /> <br /> <br /> <br /> L’arrivée des « visages pâles » <br /> <br /> <br /> <br /> Cette ceinture rappelle l’état des premiers Blancs qui sont arrivés en territoire iroquois. Les lignes diagonales plus épaisses de part et d’autre d’une ligne plus fine représentent les cinq Nations, alors que la ligne fine au milieu fait ressortir la faiblesse des premiers arrivants européens. Les Indiens les ont soutenus, les empêchant de tomber , leur montrant comment survivre dans ce pays jusqu’à ce qu’ils soient assez forts pour subvenir à leurs propres besoins.<br /> <br /> Two Row Wampum Belt <br /> <br /> <br /> <br /> Cette ceinture wampum représente l’enregistrement du tout premier traité que les Cinq Nations ont « signé » avec les commerçants hollandais au XVIIème siècle. Elle commémore l’accord qui stipule que les Haudenosawnee conservent leur indépendance économique, politique et culturelle, ou leur souveraineté dans leurs rapports avec les autres nations. Chaque nation qui désire faire un pacte avec la Ligue doit d’abord en entendre la lecture. L’histoire orale a transmis les conditions de l’accord initial .<br /> <br /> Avant l’arrivée des Hollandais, les Haudenosawnee (les vrais hommes), vivaient heureux. Lorsque les Hollandais arrivèrent, les Haudenosawenee leur enseignèrent leurs coutumes et leur artisanat. Leurs relations étaient très amicales, aussi les deux peuples décidèrent-ils de les officialiser par un accord. Les Iroquois rappelèrent aux « Blancs » que le Créateur ne leur avait pas donné une écriture comme aux Européens, maisl il leur avait donné le wampum pour enregistrer le traité. Ils dirent : <br /> <br /> <br /> <br /> Vous dites que vous êtes notre père et que je suis votre fils. Nous disons que nous ne serons pas comme père et fils, mais comme frères. Cette ceinture traduit nos paroles. Ces deux rangées symbolisent deux embarcations descendant ensemble une même rivière. Nous naviguerons ensemble, côte à côte, nous dans notre canot, vous sur votre navire. Nos voies seront parallèles, aucun d’entre nous n’imposera ses lois ou n’interviendra dans les affaires de l’autre. Aucun d’entre nous n’essaiera de détourner de l’autre.<br /> <br /> <br /> <br /> Cette ceinture représente donc la coexistence pacifique de deux peuples, Premières nations et Européens, chacun avec ses propres coutumes et son indépendance, aussi longtemps que l’herbe poussera et que le soleil brillera, c’est-à-dire à jamais.<br /> <br /> De temps en temps, le gardien des wampums lira le traité à son peuple, au fil des générations, afin que le traité ne soit pas oublié.<br /> <br /> <br /> <br /> Ceinture de l’amitié entre la Grande-Bretagne et les Six Nations<br /> <br /> <br /> <br /> Elle représente un traité de paix entre deux nations : les Iroquois et les Britanniques. Le carré sombre au milieu du grand carré représente pour les uns, le Feu du Conseil, pour les autres, leur gouvernement. La ligne pourpre qui relie les deux carrés signifie le chemin d’amitié entre les deux nations. Le chemin qui mène d’une nation amie à une autre nation amie est en général souligné par une ou deux rangées de wampums pourpres qui court d’une extrémité à l’autre de la ceinture, soulignant leurs relations amicales.<br /> <br /> <br /> <br /> Ceinture de George Washington<br /> <br /> <br /> <br /> Consigne l’accord de la Ligue avec les 13 premiers États. Les 13 silhouettes représentent les 13 États, donnant la main en signe d’amitié aux deux personnages centraux, qui se tiennent de part et d’autre d’un bâtiment, qui est la Longue Maison des Iroquois. Les deux hommes au centre sont les Mohawk (gardiens de la porte Est de la Longue Maison, ou Confédération iroquoise) et les Seneca (gardiens de la partie ouest de la Ligue). Cette ceinture commémore le traité de paix signé sous la présidence de George Washington. Dans ce traité, les USA reconnaissaient que les terres réservées aux six Nations étaient leur propriété, que les USA ne les revendiqueraient jamais, et qu’elles resteraient leurs jusqu’à ce qu’elles décident de les vendre aux USA qui, seuls, avaient le droit de les acheter. Les USA promettaient également de protéger les six nations contre toute attaque extérieure et d’empêcher quiconque d’interférer dans leurs affaires intérieures. Si ce traité avait été respecté, toute la partie ouest de l’État de New York serait terre iroquoise.<br /> <br /> <br /> <br /> Ceinture des Six Nations<br /> <br /> <br /> <br /> Cette ceinture annonce l’arrivée des Tuscarora au sein de la Ligue. Elle fut terminée vers 1714 et entérine le fait que tous les traités signés antérieurement engagent également les Tuscarora. Les six Nations sont représentées par des dessins violets en forme de marches, qui expriment l’essor de chacune des nations. A l’extrémité gauche de la ceinture figure l’ébauche d’un autre dessin. Il représente la nation de l’homme blanc qui apparaît à l’horizon du monde indien. Tous ces dessins sont liés entre eux, car chaque nation, chaque tribu, chaque famille est liée aux autres par les accords passés entre les six Nations .<br /> <br /> <br /> <br /> NB. Lorsqu’un « registre » n’était plus utile, il pouvait être défait pour réutiliser les perles.<br /> <br /> <br /> <br /> Le symbolisme officiel des graphismes des ceintures wampums<br /> <br /> <br /> <br /> Il ne dépend pas de l’inspiration individuelle de celui qui la fabriquait, mais est défini très précisément dans la Constitution des Iroquois, The Great Binding Law, (117 articles), des articles 55 à 60.
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H
Bonjour OK-OCC. passionnant je ne connaissez pas ce pan historique, par contre , je m'informe de l'histoire sur les Osage que je vais mettre sur mon blog Hokewin.syrock.com. . Par contre l'idée été ingénieuse pour les moments historiques de scellé les échanges diverses. mais pour les contres façons qui étés et qui peut être perdure jusqu'à ce jour qui devait être très beaux , et pour les originaux très prisé eux doivent êtres hors de prix vu de leurs valeurs anciennes qui ne ce déprécie pas aux yeux du peuple native , car les wampums aussi on été l'apanage des natives Mohawk ,ex Le traité Wampum Deux Rangées ou teiohateh avec la couronne Anglaise sous protectorat et aussi avec la Russie au temps des monarques qui eux on reconnues leurs souveraineté et les traités d'égaux en égaux .qui sont toujours d'actualité .Amitié à vous Kokewin
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