Les Indiens chez Champollion (suite)
Figeac : séquence mystères
Après avoir dégusté l’entrée du repas dans laquelle le foie gras est diversement apprécié (beaucoup par la délégation d’OK-OC et peu par nos invités !), il convient maintenant de passer au plat principal ; non pas celui du menu, mais celui de la journée ; nous sommes venus essentiellement pour cela : rencontrer le public.
Et le public est là, venu en nombre et nous attend tranquillement installé sur les chaises disposées dans la cour des écritures sur la reproduction agrandie de la pierre de rosette.
Imaginez le décor : une cour intérieure bordée par les hauts murs que constituent les vieux bâtiments sauvegardés des anciennes maisons ; au sol des signes mystérieux qui ne nous sont pas familiers, que Champollion, le premier, a su déchiffrer après bien des années de travail et qui, pourtant étaient une écriture, un mode d’expression qu’un peuple a utilisé pendant trois mille ans ; en levant la tête le bleu du ciel et le grand soleil indiquent un temps radieux.
Nos amis indiens sont là, devant ce public qui les observe et dialogue ; soudain le son strident de la voix d’Amy monte vers ce ciel si pur, si bleu, si ensoleillé. Le tambour l’accompagne, rythmé, soulignant les variations de la voix, appuyant les intonations. Elle ferme ses yeux sur son visage expressif, on sent toute la profondeur de ses paroles, et des messages qu’elles portent.
Des sons pleins de mystères qui, si nous prenons la peine, nous aussi, de fermer nos yeux et d’ouvrir nos cœurs, pénètrent en nous, inondent nos têtes et nous font voyager ; ils nous parlent donc.
Mais c’est déjà fini, et on en voudrait encore tellement c’est beau !
A suivre…
Gérard MASSIP